Volume 34 / no 1

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Analyses de l’eau 2022 – résultats

Un texte de Pierre Turcotte

Depuis plusieurs années, l’APELS et la municipalité de Mont-Blanc réalisent une série de mesures et de tests pour vérifier l’état de santé du lac Sauvage. En 2022, nous avons testé 10 échantillons pour la présence de coliformes et les résultats sont affichés sur notre site web ici.

De plus, Michel Turner a pris la relève de Nicole et Maurice Cormier pour les tests du réseau de surveillance des lacs (RSVL). Il a mesuré la transparence de l’eau tout au long de l‘été et il a prélevé à trois reprises les échantillons pour les tests de phosphore, de chlorophylle et de carbone organique dissous. Les résultats de 2022  sont disponibles sur le site du RSVL depuis quelques semaines. En passant, merci, Michel pour ce beau travail.

Pour la transparence de l’eau, les résultats des 20 dernières années sont de 6,2 mètres en moyenne, la meilleure année a été 2010, à 7,8 mètres et la pire année (2014), à 4,8 mètres. Les résultats de 2022 (6,3 mètres) sont en plein dans la moyenne.

Les résultats pour la chlorophylle sont très, très stables alors que pour le phosphore on a eu beaucoup de variation entre 2004 et 2015. C’est plus stable depuis. Il faut noter que les résultats de 2021 pour le phosphore sont basés sur un seul échantillon, alors qu’en 2022 la valeur est la moyenne de trois échantillons, ce qui donne un résultat plus fiable.

Si on se fie aux commentaires du RSVL dans le rapport de 2002, notre lac est encore très jeune et en très bon état. Cependant, toutes ces analyses concernent l’eau de surface et il semble que la situation est moins rose au fond du lac. Dans un rapport datant de 2011 produit par la municipalité de Mont-Blanc avec l’aide de la docteure Louise St-Cyr, on montre les résultats d’analyses de phosphore et d’oxygène dissous à plusieurs profondeurs, jusqu’au fond du lac. Ce rapport fait état d’un manque d’oxygène dissous au fond du lac, à une profondeur de 12 à 15 mètres, ce qui est une caractéristique d’un lac dont l’eutrophisation est plus avancée. Peut-être que les sédiments contiennent plus de phosphore, accumulé avant les années 80, quand le lac était beaucoup moins propre?

Ce rapport conclut qu’il n’y a rien d’alarmant, mais c’est quand même un signe que le lac est fragile et qu’il faut continuer à faire attention aux rejets de phosphore causés par les engrais ou les feux de camp, près du rivage, et par le déboisement des rives, entre autres.