Aller au contenu

Où sont passés nos petits huards?

Avez-vous remarqué que, depuis quelques années, nous n’apercevons plus de bébés huards sur le lac Sauvage ? Tout comme pour d’autres espèces habitant la faune laurentienne, le comportement de certains villégiateurs y serait peut-être pour quelque chose…

Chaque année, nous avons la chance d’être visités par des plongeons huards qui nous envoutent de leurs rires fous et leurs lancinantes plaintes nocturnes. Sur un petit lac comme le nôtre, il n’y a généralement qu’un couple qui s’y établit. Dès la fonte des neiges et l’apparition d’eau libre sur le lac, ils se manifestent et repartent, l’automne venu, en direction de la côte est des États-Unis.

Les huards aménagent habituellement leur nid à proximité de l’eau sur une île, une hutte de castor ou encore une bille de bois. Le nid est constitué de plantes aquatiques et autres matériaux trouvés à proximité. La femelle pond deux œufs, en mai ou juin, qu’elle couvera durant 30 jours. Ensuite, si tout se passe bien, les petits naissent.

Afin de mettre leurs oisillons à l’abri des prédateurs, les parents huards les transportent agilement sur leur dos. Après généralement 8 semaines de protection et de guidance parentale, les jeunes s’envolent. Mais durant la période critique de nidification, les plongeons huards sont extrêmement vulnérables puisqu’il s’agit d’une espèce très sensible au dérangement humain.

Dans un trop grand désir de proximité et d’observation, nous avons pu malheureusement constater, ici-même au lac Sauvage, que le comportement de certains villégiateurs/visiteurs met en danger la reproduction de nos huards.

L’an dernier, notre couple d’huards avait établi son nid au bout du lac, près du petit chalet au toit vert des Cossette. Certaines personnes, l’ayant découvert, approchaient régulièrement leurs embarcations près, beaucoup trop près, durant la période de nidification et ce, malgré nombre d’avertissements. Certains résidents ont été témoins, avec désarroi et colère, d’embarcations allant jusqu’à pourchasser les huards.

Nous ne pouvons malheureusement que soupçonner de la corrélation entre ces comportements, pour le moins discutables, et la récente disparition (espérons temporaire!) de petits huards sur notre beau lac Sauvage…

Rappelons-nous que c’est grâce à cette généreuse nature que nous nous plaisons tant ici et que par amour et respect pour cet environnement, et tous ses habitants, nous devons en prendre soin car ils nous le rendent si bien.

Alors, SVP, demeurons respectueux et gardons une distance raisonnable entre nous et les huards et, si vous apercevez des gens s’approcher d’eux ou de leur nid, avisez-les et expliquez-leur la raison de cette discrétion. Si nous voulons continuer à recevoir la visite de nos huards, il faut savoir bien les accueillir.